L'ATELIER
Jean-Claude GRUMBERG.
 

Dans un petit coin de Paris entre 1945 et 1952, dans un atelier de confection pour hommes, on coud, on pique, on taille... On rit, on pleure, on râle... On tente comme on peut d'oublier les années noires, de retrouver la joie de vivre et d'espérer en l'avenir. Et Monsieur Léon a fort à faire entre les coups de gueules, les coups de blues et les fous rires de ses couturières aux personnalités fortes et touchantes! De fil en aiguille, les liens se tissent, les amitiés et les antipathies aussi, forcément. Une pièce qui taille sur mesure un portrait de l'immédiat après-guerre.
 

Le théâtre de Jean-Claude Grumberg se veut à la fois historique et autobiographique : c’est que la grande Histoire, en l’occurrence la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, a marqué son histoire personnelle, en lui enlevant un père, déporté et gazé dans les camps nazis. Plusieurs de ses pièces mettent en scène le trouble rapport du collectif à l’individuel, autour des effets de l’antisémitisme européen (Dreyfus) ou de l’engagement politique (En r’venant d’l’Expo). Mais le dramaturge ne réalise pas un théâtre à thèse : il incarne des émotions, des préjugés, des conflits moraux dans des personnages complexes, changeants, en devenir – comme des personnes vivantes. Plus qu’une indirecte leçon d’histoire, son théâtre veut restituer un vécu humain, infléchi par les terribles événements du XXe siècle.

 
 


 

 




Créer un site
Créer un site